Chapitre I

La terre des dragons, monde mystique ou la barrière entre la réalité et le fantastique est bien mince. Cela fait même des années, qu'aujourd'hui, les choses extraordinaires sont devenues ordinaires, mais tout n'a pas encore été découvert. Bien qu'il porte ce nom, il sera rare, même presque impossible qu'un jour, un homme croise les créatures divines que sont les dragons. En revanche, il y a bien d'autres choses, de nombreuses races y vivent. Les humains avant tout, ils sont certainement les plus nombreux à vivre ici, au pied de la montagne. Ils deviennent de plus en plus nombreux, s'étendent jusqu'à perte de vue, oubliant parfois qu'ils ne sont pas seuls. Ils ont deux ennemis principaux contre lesquels, sans cesse ils doivent lutter. Les sans-coeur, un mal qui s'attaque à quiconque où qu'il soit, qu'importe le monde. Le pire ennemi de l'homme, malgré tout, restera l'humain. Un danger pour lui-même.

Plus loin, plus haut dans la montagne se cachant presque de la vue d'autrui, il y a les Ronsos. Fiers guerriers, ils ont une apparence à la fois humaine et bestiale. Leur trait physique principal est celui d'un fauve, sans-doute le lion, beau et puissant. Personne ne sait ce qu'ils veulent, ce qu'ils font. Beaucoup d'entre eux ne sont pas hostiles à l'homme, mais vivent tout de même reclus. Les habitants de ce monde savent qu'ils existent, beaucoup savent où les trouver, mais bien souvent, ils les laissent tranquilles. Ils ne font de mal à personne et il y a déjà bien trop à faire pour en venir à une guerre contre une nouvelle espèce.

Ce qu'ignorent les gens, c'est qu'il existe une race voisine aux Ronsos, les Firran. Assez similaires dans l'apparence, ils tiennent plus du jaguar que du lion, mais sont tout aussi grands et imposants que leur frères Ronsos. Les hommes-lions ont tous la même particularités, leur pelage est d'un bleu reconnaissable entre milles. Les jaguars, en revanche peuvent être bruns, très clairs comme très foncés et certains sont également bleu. Ceux-ci sont généralement bien plus foncés que les Ronsos, mais les confusions chez les humains est récurrente. Ils ne sont pas de la même espèces, ne cohabitent pas ensemble. Ce sont comme deux clans à la fois amis et rivaux. Ce qui accentuera encore plus la difficulté à les différencier, c'est qu'ils ont la même manière de parler. Ils ont pris les mots des hommes pour s'approprier leur langage, mais ne les formulent pas de façon identique. Ronso comme Firran, un individu parlera à la troisième personne et non de lui avec le pronom je. Il y a toutefois un détail majeur, facilement repérable qui permet de faire la différence à coup sûr. Un Ronso possède une longue corne au milieu du front, les Firran n'en ont pas et par ailleurs, ils n'ont que quatre doigts.

C'était il y a bien longtemps, lorsque Dhraeh n'était encore qu'une petit chose poilue. Son pelage n'était pas définitif, il était brun et peu agile, rien qu'un enfant. Cinq ans, il venait d'avoir cinq ans depuis quelques jours. C'est l'âge où, déjà, un Firran est considéré comme tout à fait autonome ou en phase de le devenir. Si dans six mois, il ne l'était pas, sa fratrie ne lui viendrait plus en aide et jamais il ne saurait se débrouiller. Le froid et l'hostilité de la montagne du destin obligeaient les races y vivant à se développer plus vite. Un homme saura se construire une maison et se faire un feu pour tenir l'hiver. Les Firran ne compte que sur leur pelage et leurs aptitudes. Refusant par la même occasion de vivre entre quatre murs, comme des prisonniers, coupés du monde.

Là où un enfant humain mesure un mètre à cinq ans, Dhraeh en faisait déjà un mètre cinquante. Il n'est pas encore développé comme il le sera plus tard, ses proportions ne sont que temporaires. Si ses pattes postérieures sont élancées, lui permettant d'incroyables bonds, ses pattes avant, ou ses bras, c'est selon, sont encore bien faibles. La seule raison de craindre un coup de patte d'un Firran aussi jeune, ce sont ses griffes puissantes et déjà acérées. En réalité, cette phase chez cette race est bien plus importante que les autres à venir. Contrairement aux Ronsos, ceux-ci vivent leur premières années à quatre pattes ce n'est qu'entre le cinquième et le sixième printemps de leur vie qu'ils se redressent. En cela, ils sont similaires aux enfants humains, ils sont simplement plus lents.

Pour autant, ils ne sont pas fragiles. Ils chassent ainsi, mangent ainsi, se déplacent rapidement ainsi. Leur seul défaut sera d'être encore très maladroits, faisant ainsi fuir facilement le gibier pourtant déjà dur à trouver sans se faire repérer. Les enfants sont cependant bien souvent accompagné d'un adulte, souvent une mère d'un de ceux présents. Ils apprennent en l'observant faire, en essayant à leur tour. De nombreux échecs, beaucoup de persévérance. Ils doivent aussi, comme chaque animal, apprendre à traquer, à repéré une proie bien avant de la voir, mais, également, savoir ne pas se faire repérer non plus. C'est leur odorat qui est un puissant allié, mais ce sens est volage et aide chaque bête de ce monde. Le vent est également un ami, comme un ennemi, il leur faut toujours faire attention à son sens et à ce qu'il ne tourne pas.

Aujourd'hui, comme chaque jours, les Firran chassaient, les adultes de leur côté pour ramener la nourriture. Les jeunes, accompagnés, pour apprendre. Dhraeh était parmi ceux-ci n'étant ni le meilleur, ni le pire. Juste un débutant, comme les autres, mais déjà bien pressé de grandir. Chez cette race, grandir est synonyme de course, de défi. Déjà à cette âge, vouloir être le meilleur est un signe très répandu, Dhraeh n'échappait pas à cette règle.

Comment opèrent-ils ? C'était aujourd'hui le moment de faire ses preuve. La mère accompagnatrice n'était là que pour les protéger en cas de danger, mais les petits étaient là pour réussir d'eux-mêmes et ainsi faire la fierté de leurs parents et de leurs ancêtre en général. Lorsque le coup d'envoi a été lancé, tous les jeunes Firrans sont partis à vive allure, prêts à trouver leur gibier. Tous, sauf Dhraeh qui restait sur un rocher éclairé par le soleil. Ce qu'il aimait, c'était rester là où il faisait chaud et les pierres emmagasinaient très bien la chaleur, alors, impassible, il restait. De temps à autres, même assez régulièrement, il tentait de se tenir sur ses pattes arrières, pour faire « comme les grands ».

La femelle présente toisait le petit Dhraeh du regard, d'abord incompréhensive. Elle s'interrogeait, ne comprenait pas pourquoi il restait là, ainsi à ne pas chasser alors qu'il était généralement le plus pressé d'y être. Qu'il veuille se tenir debout, qu'il s'entraîne était une bonne chose, mais ce n'était pas le moment propice à ce genre d'exercice. Alors, elle s'approcha, lentement, bien plus grande que lui, son ombre masquait entièrement ce dernier et... Froidement, sans aucune douceur, elle lui parla.



Si les Firrans aimaient que les leurs aient un caractère aussi dur que le froid de la montagne, les jeunes se devaient de respecter leurs aînés et de ne pas être trop présomptueux. Malgré ceci, Komen n'a rien dit, préférant attendre ce qui allait se passer. Elle ne pensait pas qu'il allait échouer, mais n'irait pas non plus mettre sa main à coupé qu'il y parvienne.

1) Votre personnage est-il capable d’aimer, d’avoir une relation ?

Un sentiment aussi universel que celui-ci, oui Dhraeh est peut-être un pirate, mais il peut aimer sans retenue.

2) Si l’esprit de votre personnage s’incarnait en un animal mythologique ou chimérique ou réel (nuances acceptées). Que serait-il ?

Assez simplement, un jaguar.

3) Qu’en est-il de la fidélité et de l’esprit de camaraderie de votre personnage ?

Un capitaine, qu'il soit pirate ou non n'est rien sans équipage, encore moins s'il ne peut compter sur personne. Dhraeh est un sens aigu de la camaraderie. Chaque membre de son équipage est un ami, presque un frère.

4) En vue de votre race, quand pouvez-vous dire que votre personnage a forgé une amitié. Citez quelques unes de vos relations amicales.

Dhraeh n'est pas humain, mais partage les mêmes sentiments. De ce fait, il est capable de se faire des amis, tout comme des ennemis. Citer ses amis est inutile, ils sont peu, mais toujours avec lui dès qu'il quitte le port.

5) Quelle est la devise de votre personnage ? S'il y en a plusieurs, donnez les toutes.

« Qu'importe les règles, seule la liberté compte. »
« Je suis un pirate, pas un mercenaire. On ne me paye pas, on ne m'achète pas. »

6) Vis à vis de votre façon d'écrire, quels sont vos points forts et points faibles?

Ce n'est plus réellement utile de les citer, du moment que moi j'en suis conscient, c'est ce qui compte. J'ajouterai que si je sais que Maréchal n'a jamais été simple à obtenir et que c'est encore plus dur aujourd'hui, avec ces personnages (parce que je ne joue pas que Dhraeh, mais aussi son équipage), j'ai décidé de toujours viser le meilleur.

7) Pourquoi incarner ce personnage ?

Alors je voulais plusieurs choses pour ce personnage ! Primo, bah j'avais envie de jouer autre chose qu'un humain. Ça ne sera pas la première fois, mais le fait que ce soit un « fauve », j'aime assez. J'ai envie de faire ressortir le côté féroce qui se dégage de cette apparence. La lutte pour ne pas être « domestiqué » et rester libre comme lui l'entend. Viens alors la piraterie. Il aurait pu être simplement marin, ou même simple voyageur. Mais il a un côté un peu avide, il veut avoir ce qu'il n'a pas et comme un fauve qui marque son territoire, il tentera de faire sa propre loin sur terre comme en mer. Il peut être cruel lorsqu'il désire une chose, peut vite laisser sa bestialité ressortir, mais dans la vie de tous les jours, il saura être calme. C'est par ailleurs la première fois que je vais prendre la limite maximale de PNJ compagnon. Je trouvais cela obligatoire pour quelqu'un qui a un bateau et je vais tenter de pousser chaque personnalité au maximum, bien que mon main restera bien évidemment Dhraeh. L'inspiration première, je ne le cache pas : Archeage.